Interview avec James Franks, patron d'Agora Models
James Franks discute avec Dave Howell et Wayne Green pendant le podcast Scale Model World
Un rêve d’enfance
Tout a commencé quand James était enfant, autour de ses 6 ou 7 ans lorsque ses parents lui ont acheté un diorama représentant le débarquement composé d’une forteresse avec des canons, chars, tranchées et des soldats à l’échelle 1/76. Une vraie fascination. À 11 ans, il se souvient de prendre le bus pour aller au magasin de maquettes et dépenser son argent de poche en achetant des modèles enrichissant sa collection d’une semaine à l’autre. Il nous fait d’ailleurs part de sa nostalgie de ces magasins qui ont, petit à petit, fait leur disparition. Ces kits en plastique nécessitent énormément de peinture et de colle ce qui était un peu compliqué et pouvait se terminer en désastre la plupart du temps pour James. Cela est tout de même resté une passion.
En 2008/2009, James a inventé ModelSpace qui, malheureusement, n’allait pas dans la direction qu’il voulait. Ce qui a commencé comme un moyen d’acquérir des modèles de haute qualité à des prix abordables, allait devenir l’un des plus grands sites de loisirs de modélisation au monde. Dix ans plus tard, il retourne à ses racines et à sa philosophie d’origine pour démarrer une toute nouvelle entreprise de modèles haut de gamme et de grande échelle. C’est ainsi qu’est né Agora Models. James revit la passion de son enfance grâce à la production des modèles Agora.
Pourquoi Agora ?
“Agora” vient du Grec qui signifie “assemblée” ou “grande place publique”. Le choix du mot représente bien la philosophie d’Agora Models qui est donc de rassembler les gens autour d’une passion commune : celle de modèles rares à grande échelle. Ainsi, Agora Models donne la possibilité aux passionnés d’être propriétaires de beaux modèles de grande qualité à la fin de leur assemblage.
La Mustang Super Snake a été la première voiture sortie pendant la pandémie qui a connu pas mal de succès. Agora Models s’engage à produire des modèles jusqu’au bout. Grâce à plusieurs dépôts répartis dans le monde, les livraisons se font dans les 4 coins de la planète. James a su se servir de ses diverses expériences professionnelles notamment en marketing et en maison d’édition pour faire partager sa passion. Il prend d’ailleurs un vrai plaisir à assembler les modèles. On ne compte plus le nombre de Jaguar qu’il a assemblées sans oublier les rayons des roues !
De la conception à la production finale
James en vient à préciser que le développement d’un modèle n’est pas un parcours simple. Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte. Tout d’abord, il faut trouver la vraie voiture et la scanner en 3D (en obtenant l’autorisation au préalable). Ensuite, doit être produite une version digitale du scan au 1/8ème. Plusieurs formalités doivent être remplies entre-temps comme la demande de licences. L’obtention d’une licence peut prendre entre quelques mois à quelques années. Enfin, la dernière étape : le moulage. En moyenne, les modèles contiennent 600 pièces. Chacune de ses pièces ont un moulage en acier. Une fois créées, les pièces sont peintes. Certaines sont peintes à la main comme par exemple les numéros sur la boîte de vitesses, les badges etc…. La peinture doit correspondre exactement à la couleur de la vraie voiture.
James finit par une petite anecdote sur la DB5. Installer les fonctions des mitrailleuses semblait au prime abord mission impossible en raison de certains défis techniques. Mais impossible n’est pas français ! Il a été fait en sorte que les mitrailleusess fassent partie des gadgets. Tout a été approuvé bien évidemment par Aston Martin et Eon qui ont vu le projet et en ont vérifié l’exactitude.